dimanche 10 octobre 2010

Quand blanchit le monde - Kamila Shamsie - Buchet*Chastel

Quand blanchit le monde

Nagasaki  9 août 1945
Hiroko Tanaka vient d’accepter la demande en mariage de Konrad, son cher et tendre allemand. Il la laisse donc pour la journée, éperdue de bonheur et d’amour. Et puis…
P 21 : « Ailleurs, on a souffert des bombardements, mais pas ici. Il y a quelques semaines, elle a répété à Konrad ce que tout le monde dit : Nagasaki ne subira pas de gros dégâts, car c’est la plus chrétienne des villes japonaises, ce à quoi Konrad a répondu que Dresde l’était encore plus. »
L’indicible… La folie des hommes…
Douleur à vif-Stupeur- Hébétude- Incompréhension
Les deux grues en plein envol imprimées sur le kimono d’ Hiroko se gravent à jamais dans la chair de son dos. Konrad tombe sous la bombe. Hiroko, écrasée de souffrance,  part en quête de liens communs à Konrad. Afin de partager le moindre souvenir, elle décide de rejoindre à Delhi la demi-sœur de Konrad : Elisabeth Burton. Alors que l’époux d’Elisabeth, James, oppose un accueil plutôt réservé à Hiroko, Elisabeth établit très vite une relation de complicité. Elle propose à sa nouvelle amie de séjourner chez les Burton le temps qu’il lui plaira. Sajjad Ali Ashraf, l’homme de confiance de James, propose à Hiroko de découvrir la culture indienne et commence par lui apprendre l’Ourdou de Ghalib et de Mir. Une idylle naît.
Les destins des protagonistes de cultures différentes s’entrecroisent sur fond de relations politiques délicates entre les différents pays : Inde- Angleterre –Pakistan-Afghanistan –Etats-Unis. Le destin d ’Hiroko, japonaise marquée dans sa chair par l’Histoire, est riche en émotions, subtil dans les rapports humains et dans l’introspection des protagonistes, il nous entraîne jusque derrière les grilles de Guantánamo aux Etats-Unis.

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