dimanche 3 octobre 2010

Little Bird - Craig Johnson - Gallmeister

Little Bird
Walt Longmire est shérif dans le comté Absaroka (Wyoming). Melissa Little Bird est une jeune Cheyenne du nord. A cause de l’alcoolisme de sa mère, Melissa est déficiente mentale. Il y a quatre ans, Melissa s’est fait agresser et violer par quatre adolescents. Il y a eu un procès et des peines ont été données. Le verdict, plus que léger, a humilié la communauté indienne. Aujourd’hui, Longmire enquête sur un probable accident de chasse : on a retrouvé le corps d’un des jeunes hommes qui avait participé au viol. Un peu plus tard, un second protagoniste de l’affaire Melissa trouve la mort par le même biais. Une vengeance tardive ?
Evidement, le talent de l’auteur est de nous emmener d’indices en suppositions et en conclusions plutôt faciles alors que le réel dénouement est tout autre… L’intrigue tient la route jusqu’à la fin !

Craig Johnson a été, entre autres, officier de police et habite dans le Wyoming. Il écrit bien et connaît son sujet. Il n’a eu aucun mal à m’entraîner dans ces paysages incroyables que sont les Bighorn Mountains, j’ai aimé lire le respect et l’approche de l’histoire et de la culture Cheyenne et indienne au sens large (puisque dans les réserves, les tribus ont été regroupées au mépris des affinités ou des divergences culturelles). Une belle écriture, lente, pleine d’humour pour une belle et triste histoire…
Cinq aventures de Longmire ont été écrites. « Little Bird » est la première traduite. J’attends la suivante avec impatience.

Extrait :

P300 : « Je ne savais pas quel genre de chant c’était, je ne savais pas ce que disaient les paroles et ne voulais pas le savoir. Je me contentai d’écouter la mélodie complexe, de la porter dans mon cœur et dans mon esprit, comme si d’autres pas se joignaient aux miens pour partager le fardeau de George Esper. De vieux bruits de pas, aussi anciens que les montagnes et tout aussi tenaces. J’écoutai d’autres voix se joindre à celle de Henry, des voix fortes, des voix qui non seulement portaient de l’autre côté de la montagne, mais qui la traversaient. Les vieux Cheyennes étaient avec moi, et je sentais leur force à chacun de mes pas sur la piste, mes bottes s’enfonçant de plus en plus profondément dans la neige. Les tambours résonnaient aussi, en accord parfait avec ma progression, me donnant un rythme aisé, faisant bouger mes jambes. Je me sentais fort pour la première fois depuis de nombreuses années, peut-être plus fort que jamais. Je regardai ma respiration former de la buée devant moi, et c’était comme si le vent ne l’affectait pas. Mes poumons se délectaient de l’air piquant et j’eus presque l’impression de pouvoir courir. Mais le rythme constant des tambours ne changea pas, et le mien non plus. »

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