dimanche 24 octobre 2010

La Zingarina - Sandra Jayat - Max Milo

La Zingarina
A la date anniversaire des quinze ans, la coutume tzigane dicte aux jeunes gens d'être mariés selon un accord préétabli entre les parents. Demain, Sandra fêtera son anniversaire et épousera Zarko, son ami d'enfance. Éprise d'indépendance, Sandra refuse cet état de fait et décide de prendre la route, de quitter les siens. Chez les Zingari, partir équivaut à ne plus revenir sur ses pas. Elle projette de rejoindre son cousin Django Renardt à Paris.
Au-delà des thèmes de l'abandon, de l'errance et de l'incompréhension, un vent de liberté souffle sur les actes de Sandra. Bien que déstabilisée par une écriture poétique colorée et très imagée, j'ai aimé le caractère entier de cette zingarina: les limites de sa liberté ne se heurtent qu'aux murs de sa solitude...

Extraits:

P88: Les couleurs de Carlos pourraient ranimer un monde asphyxié. Mes yeux sont grands ouverts sur le monde réel et irréel. J'essaie d'apprendre à comprendre avec eux. J'apprends comment semer des bouts d'espoir dans les coins les plus sombres. En moins de temps qu'il faudrait à un sourire pour s'achever, Carlos plonge ses mains dans la peinture noire et la plaque sur sa toile terminée, avant de s'exclamer:
-Tu vois, petite, maintenant, c'est le résultat de l'illusion.
Puis, il rit à s'en faire mal au ventre.
José, lui, qui fait aussi de la sculpture, prend de vieux matériaux qu'il empile, torture, cogne, engueule. A ma grande stupéfaction, il les embrasse aussi en souriant.

P96: "Apprends à lire et à écrire, disait mon grand-père Narado, c'est indispensable. Mais cela ne te servira à rien si tu n'utilises pas ce moyen pour comprendre la vie."

Et je ne sais plus à quelle page:
Je reste une obstinée de l'espérance.

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