mercredi 24 novembre 2010

A minuit, les chiens cessent d'aboyer - Michaël Moslonka - Riffle Noir

A minuit, les chiens cessent d’aboyer
Ce soir, au MacDo d’Auchel, on sert du Macchabée ou plutôt du Deluxe Corpse au menu :
Dylan Druelles, la langue arrachée, n’exprimera plus ses idées nauséabondes d’extrême-droite. Johnny Tarjesky, un petit délinquant, a été aperçu dans les parages le même soir.
Qu’ont à voir ces deux-là ? A priori rien, le seul point commun et qu’ils fréquentaient le Joker, le bar de la faune nocturne d’Auchel. Le Joker est également  l’oasis de paix de l’inspecteur Virgile David Blake lorsqu’il fuit l’acharnement vocal des chiens du quartier. Il connait donc bien sa population haute en couleurs : Le tenancier : Jean-Paul Tas-de-saindoux et ses ouailles : Mildred Petra, Scarlett Mechell, le « péril jeune », le « rigolo » de service, René, la blonde qui sait tout sur tout …
Le désabusé David Blake descend donc, aidé de sa charmante co-équipière Laribi, dans les tréfonds vaseux de l’âme humaine. L’affaire sera suivie de près par le journaliste de La Voix du Nord : Branche de Thym. L’enquête confirme  le proverbe patois :
El langue ed ches gins, el queue d’ches tchiens, in’peut pon l’z’impêcher d’berloquer.

Extrait:
P16: Le quarantenaire de police tend le bras vers sa lampe de chevet. Elle est posée sur une caisse en carton. Dessus s'empilent des livres. Entre autres : l'édition originale allemande datant de 1845, Der Einzige und sein Eigenthum - L'Unique et sa propriété, dans la langue de Molière - de Max Stirner, Underworld USA de James Ellroy, un pavé portant le titre de Divine Comédie, l'Iliade d'Homère et Réfractaires, le roman d'un gars qui serait d'Auchel. Blake déteste le régionalisme. Pareil pour le nationalisme. Idem pour la mondialisation. Ca ne l'a pas empêché de commencer le bouquin de l'Auchellois, et il l'apprécie beaucoup.

Actualité de Michaël Moslonka

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