mardi 23 novembre 2010

Mémoires du célèbre nain Joseph Boruwlaski, gentilhomme polonais- Flammarion

En Pologne, Joseph Boruwlaski naît dans une famille de six enfants dont trois nains. A cause de son infirmité mais grâce à sa faculté d’adaptation, il devient rapidement « nain de salon ». « Joujou » (le surnom est significatif) croise toutes les cours européennes et ponctue son récit d’anecdotes sociales. Il obtient un beau succès d’estime, se marie avec une jeune fille de condition modeste et on l’étudie même afin de parfaire la définition de « Nain » dans l’Encyclopédie. Une belle vie… Quoique… La lecture entre les lignes nous permet de comprendre comment on percevait les nains à l’époque. On les considérait comme : des enfants : les jeunes femmes les prenaient sur les genoux et leur faisaient mille caresses ; des jouets ou des objets : on les prête, on les « vole », une petite fille souhaite l’acheter pour l’habiller et le déshabiller ; des êtres sur lesquels on pourrait expérimenter : ce serait amusant de marier Joseph à sa sœur pour voir ce qui sortirait de cette union. On imagine aisément la difficulté d’espérer une certaine liberté surtout lorsque Joseph décide, sans le consentement de ses protecteurs, de se marier. La survie financière ne devient possible qu’en exhibant sa différence.

Une étude suit le texte et dissocie objectivité et subjectivité du récit.

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