dimanche 7 novembre 2010

L' Hiver de Frankie Machine - Don Winslow - Masque

L’hiver de Frankie Machine

Franck Macchiano est un type bien : la cinquantaine passée, une fille Jill (il en est très fier d’ailleurs, elle vient d’obtenir son diplôme pour entrer en classe préparatoire de médecine) avec qui il entretient de bons rapports, une ex-femme Patty (bon, elle est encore dépendante volontaire pour deux trois bricoles mais…) avec qui les relations ne sont pas mauvaises et Donna avec qui il partage son cœur et son corps et avec qui les relations sont franchement correctes. Depuis quelques années, il s’occupe de vendre des appâts aux pêcheurs et gère leurs éventuels petits conflits sur la jetée. En parallèle, il fournit le linge propre et du poisson frais aux restaurants du coin. Une petite vie tranquille, paisible et sans nuage donc … Sauf que…Lorsqu’un fils de parrain vient lui demander de l’aide, Franck est bien ennuyé. Il faut dire que plus jeune, Franck trempait dans la combine. Il était respecté et en imposait. A présent, il est partagé entre son désir de ne plus fréquenter le milieu et la compréhension du problème du gamin. Alors il y va… et tombe dans un guet-apens. Quelqu’un cherche à le tuer ! Qui ? Après tant d’années ? Franck reprend donc le sentier de la guerre. Frankie Machine est de retour et n’est pas du tout rouillé.

Une écriture cinématographique pour ce roman enlevé. L’auteur fait d’ailleurs référence aux "Soprano", au "Parrain", à divers acteurs. J’ai facilement visualisé les protagonistes et les scènes.
Ca sent la testostérone mais c’est parfait pour la plage… Enfin, je dis ça, je l’ai lu détendue dans mon lit et je ne me suis pas ennuyée une seconde !

Un petit extrait pour la route :

"Il ne lui faut que trente secondes pour se sécher ; puis il s’enroule la serviette autour de la taille- un tantinet plus épaisse ces temps-ci qu’il ne le souhaiterait-, se rase et se brosse les dents. Son trajet jusqu’à la cuisine passe par le salon, où il s’empare d’une télécommande et appuie sur une touche : les haut-parleurs se mettent à claironner La Bohème. Un des bons côtés de la vie de célibataire -peut-être même le seul, songe-t-il-, c’est qu’on peut se passer un opéra à quatre heures du matin sans déranger personne. Et la maison est solide, avec des murs épais à l’ancienne, de sorte que les arias matinaux de Franck n’importunent pas non plus les voisins. Franck détient deux cartes d’abonnement pour l’opéra de San Diego, et Donna a la bonté de prétendre qu’elle adore sincèrement l’y accompagner. Elle a même fait semblant de ne pas remarquer qu’il a pleuré pour la mort de Mimi à la fin de La Bohème."

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