dimanche 31 octobre 2010

Lennon - David Foenkinos - Plon

Lennon

Bon, personnellement, je ne connais pas John Lennon. Enfin si. Pour moi, John Lennon, c’est le type avec des lunettes rondes qui chante : « Imagine all the peoplllleeeee living life in peace…Youhouhouhouhouuuuu… ».
Ah oui, et aussi, un personnage important des Beatles : « Baby you can drive my car, yes I’m gonna be a star, baby you can drive my car and maybe I love youuuuu…Bip bip..Bip bip…Yeah… » .
Enfin bref, une connaissance d’inconscient collectif et ce n’était donc pas gagné lorsque j’ai choisi de lire « Lennon » de David Foenkinos.
Je me suis donc installée (avec David Foenkinos) confortablement dans le fauteuil du psy de Lennon. Et j’ai écouté. Monologue. Confidences. Le père absent, la mère indigne. Et doucement, j’ai plongé, moi aussi, dans le tourbillon affectif de cet individu. Les sentiments forts, violents, antagonistes malmènent le jeune garçon, puis l’adolescent, enfin l’adulte. L’ouragan de la célébrité. Un écorché vif oscillant entre génie et folie. Mon ignorance m’empêche de distinguer la fiction de la réalité et c’est tant mieux !
L’écriture de David Foenkinos m’a décoiffée et emmenée dans l’œil du cyclone.
Tiens, du coup, ça me donne envie d’aller mettre les oreilles du côté des Quatre garçons dans le vent…

Extrait 
P167 :

Cynthia me regardait avec effroi, elle rangeait son visage de femme épanouie. Non, elle ne le rangeait pas, mais je lui retirais de la gueule et je le piétinais. Les mots d’amour n’existaient plus. Les mots d’amour étaient morts. J’ai parlé de toutes les femmes que j’avais baisées, et je concentrais mon récit sur celles qu’elle connaissait. Il fallait lui arracher le cœur. Il fallait opérer sans anesthésie. Elle s’est mise à pleurer, mais à pleurer comme une Anglaise, avec dignité, comme si elle cachait ses larmes dans un coin de son œil, pour, une fois seule, tout laisser couler. Des tonnes de larmes. Car je continuais. Et elle me trouvait des excuses : le chamboulement du départ, l’alcool, que sais-je encore ? Je lui sortais des horreurs et elle les émiettait dans l’océan de son espoir permanent.

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