dimanche 3 octobre 2010

Crépuscule irlandais - O’ Brien Edna - Sabine Wespieser

Crépuscule irlandais
Dilly – Eleanora
La rencontre manquée entre deux êtres qui s’aiment profondément, voire passionnément pour Dilly.
La non-rencontre d’une mère et de sa fille.
Avec ses mots à elle, ses expressions de fille de fermiers, Dilly, la mère, commence le récit. Jeune fille de la campagne irlandaise, elle fuit le carcan familial et espère trouver une meilleure destinée aux Etats-Unis. Elle y trouve d’ailleurs assez vite un travail et nous raconte au jour le jour ses déboires ou les grandes joies éprouvées sur le sol américain. Elle rencontre même le grand amour. Celui qu’on n’oublie pas. Mais le destin la ramène en Irlande et la replace sur les rails d’une vie prévisible et toute tracée. Bien que Dilly ait un fils, son cœur est quotidiennement tourné vers Eléanora, sa fille. Elle est si loin d’elle. Alors, elle lui écrit des lettres emplies de tendresse, d’attention, de tout l’amour dont une mère peut inonder son enfant.
Dans un style plus littéraire, Eléanora, la fille, a également fui son milieu. Elle vit à Londres, est écrivain, en couple chaotique et mène une vie scandaleuse. Oui, bien sûr, elle voit sa mère, comme ça, en vitesse, parce que la vie défile, mais oui, elle l’aime, et en même temps, elle l’agace, parfois l’insupporte. Et puis d’abord, elle n’a pas le temps…
Et puis un jour, la maladie. Elle ronge Dilly, enferme son peu de liberté dans une salle d’hôpital.
Eléanora passe… En coup de vent… Une fois de plus…
La fois qui la fera regretter de ne pas laisser le temps à sa fuite et d’avoir manqué le précieux partage des moments d’intimité avec ceux qui nous aiment.

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