Toujours avec toi
Inga est photographe et prépare une exposition sur le thème du cirque. Inga a perdu son compagnon Marten- une mort rapide de celle que l’on ne peut prévoir- Juste au moment où le couple, après une vie professionnelle posée, après l’enfant devenu adulte, se retrouve.
Inga décide de s'isoler dans la maison de campagne familiale afin de faire le point. Alors qu’elle projette de se débarrasser de l’inutile, elle trouve une correspondance suivie entre sa grand-mère Rakel et Léa, la meilleure de celle-ci. Au détour d’une lettre, il est question d’une promesse de ne jamais lever le voile sur la disparition d’un individu. Intriguée, Inga interroge ses proches et parvient à remonter lentement le temps.
En seconde voix du récit, on découvre Rakel et l’histoire de son amitié fusionnelle avec Léa.
En exergue des chapitres, sont cités des extraits d’ouvrages concernant la grande bataille du Nord lors de la première guerre mondiale.
Une belle écriture pour ces personnages tourmentés, irrémédiablement liés.
Extrait :
P 15 : Le temps qu’elle avait passé à suivre le cirque n’avait pas d’importance. L’essentiel était de saisir la réalité concentrée dans le viseur. Sa réalité à elle. Les sujets qu’elle avait choisis resteraient à jamais gravés dans ses clichés- cette idée la rassurait, elle donnait un sens à son travail.
Elle attrapa la première image à portée de sa main, celle d’une acrobate au pseudonyme évocateur, dont le vrai nom était tout simplement Barbara. Elle était originaire de l’est de l’Allemagne. En équilibre sur sa corde raide, très haut sous le chapiteau, elle paraissait jeune et robuste.
Mais l’objectif avait dévoilé une autre réalité, un visage de femme ridé, sillonné de rainures profondes incrustées de maquillage pâteux. Son rouge à lèvres débordait aux commissures, et ses cils agglutinés par paquets évoquaient les antennes mal dégrossies d’un animal. Après quelques semaines et de nombreux verres de vin, Barbara lui avait avoué que la panique insensée qui s’emparait d’elle avant chaque représentation ne faisait qu’empirer d’année en année. Sa hantise de tomber s’était quasiment transformée en désir.
-Que tout ça se termine enfin. Tu comprends, Inga ?
Cette vie de merde.
Inga est photographe et prépare une exposition sur le thème du cirque. Inga a perdu son compagnon Marten- une mort rapide de celle que l’on ne peut prévoir- Juste au moment où le couple, après une vie professionnelle posée, après l’enfant devenu adulte, se retrouve.
Inga décide de s'isoler dans la maison de campagne familiale afin de faire le point. Alors qu’elle projette de se débarrasser de l’inutile, elle trouve une correspondance suivie entre sa grand-mère Rakel et Léa, la meilleure de celle-ci. Au détour d’une lettre, il est question d’une promesse de ne jamais lever le voile sur la disparition d’un individu. Intriguée, Inga interroge ses proches et parvient à remonter lentement le temps.
En seconde voix du récit, on découvre Rakel et l’histoire de son amitié fusionnelle avec Léa.
En exergue des chapitres, sont cités des extraits d’ouvrages concernant la grande bataille du Nord lors de la première guerre mondiale.
Une belle écriture pour ces personnages tourmentés, irrémédiablement liés.
Extrait :
P 15 : Le temps qu’elle avait passé à suivre le cirque n’avait pas d’importance. L’essentiel était de saisir la réalité concentrée dans le viseur. Sa réalité à elle. Les sujets qu’elle avait choisis resteraient à jamais gravés dans ses clichés- cette idée la rassurait, elle donnait un sens à son travail.
Elle attrapa la première image à portée de sa main, celle d’une acrobate au pseudonyme évocateur, dont le vrai nom était tout simplement Barbara. Elle était originaire de l’est de l’Allemagne. En équilibre sur sa corde raide, très haut sous le chapiteau, elle paraissait jeune et robuste.
Mais l’objectif avait dévoilé une autre réalité, un visage de femme ridé, sillonné de rainures profondes incrustées de maquillage pâteux. Son rouge à lèvres débordait aux commissures, et ses cils agglutinés par paquets évoquaient les antennes mal dégrossies d’un animal. Après quelques semaines et de nombreux verres de vin, Barbara lui avait avoué que la panique insensée qui s’emparait d’elle avant chaque représentation ne faisait qu’empirer d’année en année. Sa hantise de tomber s’était quasiment transformée en désir.
-Que tout ça se termine enfin. Tu comprends, Inga ?
Cette vie de merde.
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