dimanche 3 octobre 2010

Le théâtre des rêves - Bernard Foglino - 10/18

Quelle étrange histoire !
3 D pour cette écriture : Déjantée, Décalée, Drôle (humour noir)
Entre ses deux amis : Robert, un manchot travaillant à la morgue, et Arnold, un travesti, Flamini trouve pour les collectionneurs les pièces manquantes de leurs collections aussi incroyables soient-elles. L’histoire commence par la recherche de poils pubiens d’Elvis Presley et continue par l’enquête sur le vol d’un album d’images de la coupe d’Europe 73. Flamini se trouve plongé dans des situations délirantes : un esprit des marais s’invite, à priori, dans son corps ; il est passé à tabac par Casimir et Robert Nixon,… et aucun de ces faits ne pourrait être liés d’aucune façon… Quoique…

Je suis entrée dans cette histoire comme lorsqu’on ouvre un coffre au grenier : D’abord, vous sortez les objets un à un en vous remémorant leur histoire. Aucun lien entre eux. Puis, un petit grain de sable perturbe la mécanique des souvenirs et les pièces du puzzle se placent lentement pour faire apparaître une histoire étonnante, curieuse, touchante finalement. J’ai trouvé ce Texte Volant (de ses propres ailes) Non Identifié fort sympathique ma foi.

Extraits :

« Mon père et ma mère ont été proprement pulvérisé dans l’explosion de la station-service qu’ils tenaient à la sortie du Havre. Chaleur, énergie, lumière. Vaporisés par un chauffeur de citerne qui a eu la bonne idée de s’en griller une pendant qu’il remplissait les cuves. Robert, qui sait mettre les mots sur les choses, dit qu’on peut les considérer comme des victimes du tabagisme passif. »

« Arnold a une théorie sur Tintin. Il dit que c’est un travesti et pas n’importe lequel. Une de ces soirées que nous lui consacrons, Robert lui et moi, à l’exploration de nos espaces intérieurs, il a ramené une bande dessinée de Bécassine pour nous prouver scientifiquement sa théorie. Bécassine et Tintin ne font qu’un. Et ça tient debout, le petit reporter asexué, on lui met une coiffe bretonne et c’est Bécassine la boniche. »

En exergue : « A toutes les mémoires sauvées du vent. »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire