J’aime m’immerger
dans un roman, doucement couler en lui. Mon affect m’envoie des images.
Lorsque j’ai commencé ma lecture, j’étais une petite fille, à qui les copains
faisaient la courte échelle afin de jeter un œil par-dessus le muret du
château. Vous me direz : -« On peut toujours regarder à travers la
grille ! ». Certes, mais on prend moins de hauteur… Bref !
La belle demeure des
arrière-grands-parents sert d’écrin, autant dire de carcan, aux rencontres annuelles
et systématiques de la famille. Le récit est un instantané de ces quelques
jours partagés.
La narratrice évolue entre
les générations et perçoit les légers changements qui bousculent l’éducation
ritualisée de la descendance. Les jeunes femmes travaillent mais continuent de
porter la cohésion familiale. Elles évoluent lentement, engluées qu’elles sont
dans un cortège de conventions sociales. J’allais écrire «vieillottes »
mais il s’avère que l’année 2015 a soulevé, en France, un retour affligeant des étiquettes.
La narratrice est en
veille, à l’affût d’indices qui lui permettraient de découvrir un enracinement
plus profond, autre que celui des liens du sang.
« Je reviendrai vérifier
qui ils sont. » (4ème de couverture)
Cette année, le
patriarche a fait construire une piscine sur la propriété :
Point de ralliement
ou Fissure pressentie de ce lieu clos ?